Cela faisait quelques semaines que nous n'avions pas été nous promener dans nos rizières préférées (pour être exacte, depuis notre glissade à moto où nous avions failli plonger dans le canal...). Le paysage a encore changé, presque tous les riz ont été coupés, et je découvre qu'avec les pluies de saison, les rizières et leurs rebords qui servent de chemins ont disparu sous l'eau. Pour accéder aux petits ilots de maisons posés au milieu des rizières, il faut attendre le retour d'une barque avec des voisins qui vont à la ville, ou siffler un gamin qui la ramènera.
Les jeunes filles (photo du haut) attendent avec leurs bidons de ration d'eau, la barque ramenée par un monsieur à vélo et une dame qui part vendre des bouteilles de lait à la ville.
Et la mince embarcation (qui prend l'eau, je vois des gamins qui écopent) repart avec ses nouvelles passagères...
Avec mon amoureux, je me cale dans une immense botte de foin, étonnament et terriblement confortable, et rêvasse en regardant le manège des barques qui font leurs incessants allers-retours. Je me demande, si à la nuit, tous ces habitants des rizières sortent sur l'eau à la bougie, ce doit être joli...
[Pictures: by Linda Elowynn]